Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer / Au large (FR), décembre 2020 – janvier 2021
Par l’abbé Lukasz, curé-modérateur | Photo: DR
Le dossier du Cahier romand qui se trouve au centre de ce journal traite du rapport entre l’homme et les animaux. Avec l’Eglise, une question qui suscite des avis divers: faut-il organiser des célébrations au cours desquelles sont bénis nos fidèles compagnons à quatre pattes? Certaines paroisses le font depuis longtemps. En prolongement du dossier de la Rédaction romande, nous vous livrons ci-dessous la réflexion de notre curé-modérateur, lequel nous a dit vouloir organiser une telle cérémonie dans le courant de l’année 2021, selon un cadre encore à définir. Voilà une nouvelle qui réjouira nombre de paroissiens!
« De la terre à habiter jusqu’aux eaux qui entretiennent la vie, des arbres qui portent du fruit aux animaux qui peuplent la maison de Dieu, tout est cher aux yeux de Dieu qui offre à l’homme la création comme un don précieux à garder. » (extrait du message du pape François lors de la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création du 1er septembre 2019)
Pourquoi très souvent les animaux prennent-ils une place importante dans notre existence ? Je pense que certains animaux, selon la disposition providentielle du Créateur, participent d’une manière ou d’une autre à la vie des hommes pour leur apporter de l’aide pour les travaux, soit même pour leur nourriture ou leur délassement. Rien n’empêche donc qu’à certaines occasions, comme la fête d’un saint, on puisse conserver la coutume d’invoquer sur eux la bénédiction de Dieu. Il s’agit d’un moment pour remercier Dieu pour nos « frères et sœurs » les animaux. Et pour prier avec notre cœur attentif à la sauvegarde de la création, pour nous engager à agir à la manière de saint François, par exemple, qui a bien compris le désir de Dieu envers sa création, en protégeant la nature, les animaux.
L’exemple du « Saint aux oiseaux »
Cette bénédiction des animaux permet de rappeler le respect de la Création dont les animaux font partie, selon le livre de la Genèse. Protéger les animaux est également un devoir pour les générations à venir, à l’exemple de saint François d’Assise (1182-1226), populairement appelé le « Saint aux oiseaux », renommé depuis toujours pour son amour extraordinaire des animaux : oiseaux, poissons, fourmis, abeilles, lapins, agneaux, loups. Pourquoi les aimait-il ? D’abord, parce qu’ils sont créatures de Dieu. Il se plaisait à les appeler « frères et sœurs », puisqu’ils ont pour origine le même Créateur.
Merci donc, Bon Dieu, pour les compagnons-animaux qui nous donnent tellement de tendresse, et parfois soulagement des souffrances. Merci de nous avoir donné la possibilité de prendre soin de nos animaux de compagnie parce que, grâce à eux, on entre en relation avec les autres. Béni sois-tu, Seigneur, car, par les plus humbles créatures de la terre, tu nous attires aussi à ton amour. Béni sois-tu Seigneur, car les oiseaux du ciel que tu nourris sont un signe de ta providence paternelle, selon les paroles de Jésus lui-même. Notre Père, que nous soyons de dignes gardiens de tes créatures et que nous soyons capables de laisser aux générations futures notre désir d’accomplir la sauvegarde de la nature et la protection des animaux.