Texte et photo Par Bernard Hallet
A l’heure de la messe, l’église est en lumière, la sono branchée, les calices sont prêts. Leur présence dans nos églises est une évidence, à tel point qu’on en oublie leur travail et leur grande disponibilité. Les sacristains et sacristines de nos paroisses racontent leur «sacerdoce». Nous poursuivons la série avec Matteo Zucchinetti, jeune sacristain de la paroisse Saint-Didier, de Muraz.
« Ici, je me sens chez moi », indique Matteo Zucchinetti. Le sacristain s’affaire à préparer l’église pour la messe exceptionnelle de ce 8 décembre. En effet, l’église de Muraz accueille de nouveau les fidèles après sept mois de travaux de rénovation. Il a d’ailleurs activement aidé à la réaménager début novembre.
Poursuivre le service
A 23 ans, Matteo est le plus jeune sacristain de nos secteurs. « Quand Marie-Thérèse et Edith (les sacristines qui l’ont précédé, ndlr) ont souhaité arrêter, l’abbé Jérôme a demandé un ou une volontaire pour prendre le relais. Je me suis proposé. » Le jeune homme y voyait une manière de poursuivre le service qu’il avait rendu à l’église comme servant de messe, entre six et treize ans.
« Ma foi est là : le dimanche matin, j’ouvre l’église, je prépare la messe, j’ai beaucoup de plaisir à discuter avec les paroissiens. » Matteo balaye l’étonnement de certains de voir un sacristain si jeune et fidèle à son engagement tous les dimanches matin : « Pour moi c’est naturel et mes amis ont trouvé ça génial, ils m’ont encouragé. »
Menuisier de profession, le jeune homme ouvre l’église à 10 heures le dimanche, quoi qu’il arrive.
Peu importe en effet les nuits courtes certains week-ends, l’apprentissage qu’il a achevé pour son métier et la vie que peut être celle d’un jeune de 23 ans.
A Illarsaz pendant les travaux
Durant le temps des travaux de rénovation de l’église de Muraz, il n’a pas pris de vacances. Matteo a continué d’assurer son service à Illarsaz les quelques mois qu’a duré le chantier. Une autre expérience. Il salue Annie Niffenegger qui lui a ouvert la sacristie de la chapelle. Il a eu du plaisir à retrouver le lieu qui fut la chapelle de son enfance mais, tout de même, l’église de Muraz lui a manqué.
Le jeune menuisier se concentre sur sa tâche : lumières, mobilier liturgique, hosties, calices, burettes. Rien ne doit manquer au prêtre le moment venu. Cela ne l’empêche nullement de participer à la célébration. « Une fois que la messe est lancée, je peux prier et aller communier. »
Il a beau être attentif, il a une fois provoqué l’hilarité générale en envoyant Mon beau sapin, le chant de Noël, quelque temps après Pâque, au lieu du chant d’envoi prévu initialement.
Matteo ne s’est pas fixé de durée. « C’est joli de continuer à rendre service. »
Suivez le lien suivant et découvrez Matteo, sportif et catho.
https://www.youtube.com/watch?v=Av3w5iWlMcA